Crise électorale au Conseil gabonais de France : le consulat général réagit aux critiques de fraudes

Le consul général de la République gabonaise en France, Pierre Mbeng Eyene, dans un souci de transparence et de clarification, a rendu public ce lundi, un rapport détaillé sur le déroulement de l’élection du bureau exécutif du CGF qui s’est tenue le 13 janvier 2024. Ce rapport dont Info241 a obtenu copie, vise à répondre aux réactions diverses et aux critiques en fournissant une perspective éclairée sur les événements liés à ce scrutin crucial pour la diaspora gabonaise en France.

Le nouveau président du CGF

Déroulement du scrutin et résultats 

Le consul général souligne que l’élection s’est déroulée dans le calme, la convivialité, et la fraternité, avec une participation massive de la diaspora gabonaise. La liste « Ensemble pour un CGF inclusif » a remporté la majorité des suffrages, déclarée vainqueur face à la liste « Renaissance Unie. » La Commission électorale, dans les plus brefs délais, communiquera avec précision sur les conditions et les résultats de ce vote.

Origines du processus électoral

Le processus électoral a été enclenché après l’abrogation du bureau précédent, dont la légitimité était contestée. Le consul général a pris deux décisions importantes en novembre 2023 : la dissolution du bureau existant et le lancement d’un nouveau processus électoral. Ces décisions, bien qu’initialement critiquées, étaient destinées à instaurer un bureau plus représentatif.

Réponses aux critiques 

Le consul général répond point par point aux critiques soulevées par la liste « Renaissance Unie » :

1. Suspicions de partialité : Le Consul Général rejette ces accusations, affirmant qu’il a maintenu un processus électoral intègre, sans favoritisme envers l’une ou l’autre liste.
2. Partialité de la Commission électorale : Il renvoie à la Commission électorale pour toute communication sur ce point.
3. Non-respect de la date d’entrée en campagne : Le Consul Général rappelle la définition de la campagne électorale et souligne que les listes étaient autorisées à mener des actions de pré-campagne dès le 3 novembre 2023.
4. Illégalité alléguée des associations : Il explique que la mise à jour du fichier électoral dépend des informations fournies par les associations et que la liste définitive avait été validée par les deux présidents candidats.
5. Compatriotes à la tête de plusieurs associations : Il rappelle que chaque responsable d’association ne pouvait voter que pour une association principale.

Désistement de la liste « Renaissance Unie » :

Le consul général réfute le prétendu désistement de la liste « Renaissance Unie » et expose les circonstances du jour du scrutin, soulignant qu’un accord avait été conclu sur le programme de la journée.

Prérogatives électorales du consul général :

Il rappelle le principe de droit permettant à l’autorité administrative de prendre des dispositions exceptionnelles en période de crise. Les dispositions dérogatoires prises visaient à inclure tous les acteurs dans le processus électoral.

Le consul général condamne les menaces et insultes proférées dans les locaux de la Chancellerie et dénonce une tentative de déstabilisation et de diffamation. Il réaffirme sa disponibilité dans le traitement des matières consulaires et son engagement pour fédérer et rassembler la diaspora gabonaise.

Le rapport se conclut par un appel à dépasser les passions, soulignant la volonté ferme de reconstruire le pays et invitant à l’unité autour des idéaux républicains de concorde, de dialogue, et de solidarité.