Crise politique

Deux militaires gabonais abattus pour avoir réclamé une « transition démocratique »

Deux militaires gabonais abattus pour avoir réclamé une « transition démocratique »
Les corps sans vie de deux des 9 assaillants appréhendés par le régime de Libreville © 2019 D.R./Info241

Pourtant présentés par le porte-parole du gouvernement gabonais hier, Guy-Bertrand Mapangou, comme « des plaisantins », l’Etat gabonais via les gendarmes du GIGN n’ont pas hésité à abattre deux des 9 assaillants du prétendu « coup d’Etat » de ce 7 janvier. Dans des images qui montrent la cruauté de l’opération, l’on découvre toute la froideur de l’assaut donné hier matin par les gendarmes qui ont ainsi tué deux de leurs camarades au cours de leur intervention à Radio Gabon.

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Deux des auteurs du « coup d’Etat » contre Ali Bongo survenu hier matin à Libreville ont été froidement abattus par leurs collèges de la gendarmerie nationale. C’est ce que montre des clichés qui ont fuité sur les réseaux sociaux après une coupure d’internet durant 24h à l’initiative des autorités gouvernementales. Dans ceux-ci, on distingue les deux corps des assaillants gisant à même le sol dans les locaux de la radio-télévision nationale.

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Selon des sources policières interrogées par la rédaction d’Info241, plusieurs bureaux ont été détruits par l’agressivité des gendarmes lors de cette intervention musclée. Des portes et des bureaux ont été cassés par la violence du GIGN qui cherchait à débusquer par tous les moyens les probables assaillants disséminés dans les locaux de la radio nationale.

Ces deux gabonais abattus, un gendarme et un militaire, membres du Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS) ont été tués peu après 8h au siège de la Radio nationale. Le groupe de jeunes militaires réclamaient hier une transition démocratique au lendemain des énormes ennuis de santé d’Ali Bongo. Malheur leur en a pris puisqu’ils y ont laissé la vie.

Rappelons que depuis son accident vasculaire cérébral survenu à Riyad le 24 octobre, Ali Bongo n’a plus regagné son pays. Le 31 décembre un mini-discours d’à peine 3 minutes, a laissé entrevoir un homme terrassé par la maladie qui peinait à lire son discours. Une « mise en scène » qui a fait dire au membre du MPJFDS qu’Ali Bongo n’était plus en capacité de diriger le Gabon.

@info241.com
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