Présidentielle 2016

L’Union européenne sera un observateur de poids du scrutin présidentiel gabonais à venir

L’Union européenne sera un observateur de poids du scrutin présidentiel gabonais à venir
Helmut Kulitz (centre), chef de la mission de l’UE au Gabon hier à Libreville © 2016 D.R./Info241

C’est ce qui ressort d’une réunion bipartite tenue hier à Libreville entre le gouvernement gabonais et les représentants de l’Union européenne (UE). L’organisation européenne accompagnera bien le Gabon dans l’organisation et la supervision du scrutin présidentiel afin de garantir sa transparence et sa crédibilité. Deux données cardinales qui ont sempiternellement manquées aux échéances présidentielles gabonaises depuis 1990.

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Les deux parties étaient réunies mercredi autour d’une rencontre dénommée « dialogue politique » autour du Premier ministre gabonais, des membres du gouvernement et du président du Conseil national de la démocratie (CND). L’échange s’est déroulé dans un bel esprit de partage et de compréhension mutuelle, conformément à l’article 8 des accords de Cotonou qui lient les pays ACP, dont le Gabon fait partie, et l’UE.

Une vue de la partie gabonaise lors de cette séance de travail bipartite

Daniel Ona Ondo a pour sa part, exprimé toute sa satisfaction en relevant que le Gabon est entièrement disposé à créer un climat politique apaisé pré et post-électoral et d’assurer la crédibilité des résultats qui sortiront des urnes au soir du 27 août prochain.

Le « dialogue politique » entre l’UE et le gouvernement a porté notamment sur, l’accès de tous aux médias publics, la tenue d’un dialogue politique sans exclusive, l’indépendance de la justice et la sécurité durant tout le processus du vote. Le gouvernement aurait donné des garanties à la partie européenne, avec la participation du Conseil National de la Démocratie (CND), de sa ferme volonté d’asseoir un processus démocratique, libre, transparent et sans heurts.

Cette réunion débouchera sur l’arrivée prochaine de la mission d’observation de l’UE qui est attendue à Libreville dans les prochains jours. Elle viendra donc conforter l’engagement des autorités gabonaises à organiser une élection sincère et sans contestation, ce qu’elles n’ont jusque-là jamais réussi à faire avec des présidentielles chaque fois contestées et remis en cause par l’opposition.

Gageons que cette volonté affichée de transparence se traduise enfin dans les faits pour un scrutin apaisé, loin de toute contestation ultérieure. Le scrutin présidentiel au Gabon a toujours été à l’origine de fortes tensions politiques dans le pays.

On se souvient que Manuel Valls, le Premier ministre français, avait révélé dernièrement qu’Ali Bongo avait été élu à la dernière présidentielle « pas comme on l’entend ». Confirmant ainsi le manque de sincérité et de transparence de ce scrutin, évoquées en son temps par l’opposition gabonaise.

@info241.com
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