Loi électorale

Présidentielle 2023 : Des candidats dénoncent la modification du Code électoral à la veille du scrutin

Présidentielle 2023 : Des candidats dénoncent la modification du Code électoral à la veille du scrutin
Présidentielle 2023 : Des candidats dénoncent la modification du Code électoral à la veille du scrutin © 2023 D.R./Info241

Le pouvoir d’Ali Bongo, lui-même candidat au scrutin présidentiel du 26 août, continue de modifier les règles du jeu électoral à une quarantaine de jours de la présidentielle. C’est pour dénoncer une énième modification « nocturne » de la loi électorale que plusieurs candidats se sont rendus ce vendredi après-midi au siège du Sénat à Libreville, pour montrer leur désapprobation. Une manifestation pacifique bloquée par les gendarmes qui gardent les lieux. Les candidats en colère ont décidé de saisir au plus vite la Cour constitutionnelle.

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La dernière modification de la loi électorale voulue par Ali Bongo et son gouvernement ne serait pas du goût des autres candidats en lice de l’opposition et de la société civile. Faisant suite à un énième projet de décret pris le 12 juillet par le conseil des ministres, le Sénat saisi en urgence aurait adopté « nuitamment » ce jeudi ledit texte qui modifie les règles du jeu des 3 scrutins du 26 août à seulement quelques semaines de cette date fatidique et cruciale.

Le film de cet après-midi mouvementé

Une énième modification de la loi électorale dénoncée ce vendredi par Paulette Missambo (UN), Mike Jocktane (Gabon Nouveau), Alexandre Barro Chambier (RPM), Raymond Ndong Sima (Indépendant), Valentin Leyama (Réagir) et Bertand Zibi Abeghe (Indépendant) tous candidats pour le compte de l’opposition à ce scrutin présidentiel à tour unique que le pouvoir sortant d’Ali Bongo veut encadrer officiellement les contours pour s’adapter au contexte particulier d’élections dites générales.

« Je suis choquée de cet accueil parce que nous sommes des citoyens, chefs de partis, candidats à la présidentielle et on nous reçoit comme des bandits », a déploré Paulette Missambo à propos du refus des gendarmes de leur laisser accéder à la « maison du peuple ». « Nous venions en citoyens porter un message au bureau du Sénat parce que chambre haute du parlement, considéré comme la chambre des sages pour protester contre les changements au niveau de la loi électorale intervenus hier dans la nuit », a-t-elle poursuivi.

Parmi ces changements querellés figure la suppression de l’enveloppe accolée à la poubelle et plusieurs acquis issus du Dialogue politique d’Angondjé de 2018. « Nous ici nous avions déposé nos candidatures sur la base de la loi qui était en cours. Et voila que cette nuit, on change cette loi qui désorganise même le fonctionnement du CGE. C’est-à-dire que cette loi va gérer les candidats qui ont déposé leur candidature à partir d’aujourd’hui », a-t-elle dénoncé.

« Est-ce que c’est normal de modifier les règles du jeu à la veille d’une élection ? », s’est-elle interrogée à haute voix devant la presse. Ajoutant que ces modifications seraient anticonstitutionnelles. « Nous allons de ce pas déposer une requête auprès de la cour constitutionnelle parce que c’est pas normal que des acquis démocratiques tels que l’enveloppe accolée (..) soit supprimée pour mettre des dispositions qui existaient avant le Dialogue d’Angondjé », a conclu Paulette Missambo.

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