Enrichissement illicite

Tourmente : Maixent Accrombessi détourne des fonds publics avant d’être affaibli par un AVC

Tourmente : Maixent Accrombessi détourne des fonds publics avant d’être affaibli par un AVC
Nina Alida Abouna et son amant Maixent Accrombessi © 2016 D.R./Info241

Le camp présidentiel semble définitivement sombré dans une panique généralisée inquiétante. Du fait de l’état de santé de Maixent Accrombessi, directeur de cabinet d’Ali Bongo, puissant omnipotent Raspoutine béninois-gabonais, interné selon une source proche du palais interrogée par Info241 à Casablanca, précisément à l’hôpital Cheikh Khalifa Ibn Zaid. Mais avant ce regretté accident vasculaire cérébral (AVC), le DC de la présidence selon une autre source proche de la garde républicaine aurait détourné plusieurs milliards en cash planqués dans le domicile de sa maîtresse, Mme Nina Alida Abouna, directrice générale de l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEX).

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L’information qu’Info241 a eu la primeur de révéler le 20 août dernier au sujet d’un accès d’hypertension artérielle, accident vasculaire cérébral (AVC) victime dans la nuit du 17 au 18 août de Maixent Accrombessi, le très controversé directeur de cabinet du palais du bord de mer, qui a bien été interné selon une source proche de la garde républicaine, dans le service de neurologie de hôpital marocain Cheikh Khalifa Ibn Zaid. Tous les démentis savamment orchestrés et alimentés par le palais présidentiel semble tomber comme dans une épée dans l’eau.

D’autres sources font état que la cheville ouvrière du pouvoir d’Ali Bongo est en parfaite santé et qu’il serait à Libreville, après un bref voyage au Maroc. Et que tout ceci serait une simple intoxe pour faire réagir le camp politique d’en face. Une pure machination politique pour désamorcer les faux soutiens autour du comité de campagne du président sortant. Afin de déceler les réelles velléités de personnalités et hauts cadres de l’administration gabonaise qui ont juré fidélité au tout puissant ’’dircab’’ et par ricochet au numéro 1 gabonais. Qu’à cela ne tienne, dans le même temps, une panique semble gagner le camp présidentiel.

Panique générale dans le camp présidentiel

Car cette information a fait les choux gras de la presse nationale et internationale notamment française. Mais elle a aussi provoqué une déferlante sur la toile car Ali Bongo s’invente à chaque sortie publique d’une prétendue qualité des plateaux techniques des nouveaux centres hospitaliers dont il vante pour son bilan présidentiel très critiqué. Plusieurs sons de cloche ont fusé d’aucuns se sont interrogés sur le choix du Maroc pour le ’’dircab’’ proche du président-candidat. Ce dernier aurait fait dépêcher le docteur Luc Karsenty, proche du palais présidentiel qui officie à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine à son chevet. Et pourtant le 20 août dernier interrogé par Info241, le même médecin proche du palais nous avait démenti cette information tout en faisant des aller et retour Paris-Casa. Maixent Accrombessi aurait perdu l’usage de la parole et sa mobilité est réduite à 50%. Son état de santé est jugé très critique par les médecins marocains.

’’Pourquoi ne s’est-il pas fait traiter au centre hospitalier d’Agondjé ou du nouveau CHU de Libreville ou du centre hospitalier rénové de Jeanne Ebori vu la qualité des soins exceptionnels de nos docteurs et de nos nouveaux précieux plateaux techniques ?" s’est fendu ironiquement un médecin chercheur gabonais. D’aucuns ont profité de cette occasion pour critiquer le bilan sur la santé d’Ali Bongo. En pointant les mélanges de genres et prise illégale d’intérêt perpétués par le locataire du palais présidentiel se mettant hors la loi du point de vue de l’article 14 de la Constitution gabonaise. En s’auto-nommant président directeur général de l’Agence Nationale des Grands Travaux (ANG).

Ce, pour faciliter et contrôler lui-même l’attribution contestée des marchés publics à des entreprises où il est actionnaire majoritaire ou appartenant à ses proches amis. Ainsi, selon des sources concordantes, les marchés publics de les constructions et rénovations des infrastructures hospitalières ont été tous attribués de gré à gré à Vamed Engineering, dirigé par Roberto Tomasini Grinover, l’ami personnel du président sortant et conseiller avec bureau à la présidence.

Le camp présidentiel dans la tourmente a tenté de noyer cette information en organisant un matraquage médiatique dans la presse publique d’Etat, toute acquise, notamment en diffusant des images d’archives datant de 2012. Dans lesquelles Maixent Accrombessi est dans une gaieté festive. Manque de bol, faute de probité et d’intelligence du montage, on y aperçoit dans ce reportage, la défunte présidente du Sénat, présidente de la République intérimaire, Madame Rose Francine Rogombé.

A côté de cela, selon une source proche du palais, plusieurs familles proches du camp présidentiel ont quitté illico presto le Gabon. On cite entre autres, celles d’Alain Claude Billie Bi Nzé, ministre de la communication porte-parole du gouvernement, d’Alex Bongo et de Frédéric Bongo, respectivement frère cadet d’Ali Bongo, les très influents directeur de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) et directeur adjoint des services des renseignements de la présidence de la république gabonaise.

Pourquoi une telle panique dans le camp présidentiel, l’opinion gabonaise s’interroge. Qu’est-ce qui se trame de nouveau au palais pour les machiavéliques chantres de la paix à la gabonaise ? Sont-ils déjà inquiets des soubresauts et soulèvements populaires qui vont certainement s’intensifier au soir du 27 août ? Bien entendu après la fraude électorale déjà visible et dont les signes sont perceptibles à l’œil nu notamment au regard du controversé fichier électoral. Qui se greffe à la suppression de plusieurs bureaux de votes en France et à l’achat illégal des cartes électorales qui verra sans aucun doute sortir des urnes bourrées, le vainqueur dopé à la régulière, Ali Bongo Ondimba ? Au-delà de cette réalité tangible le ’’dircab’’ fidèle du président sortant s’est planifié et garantie d’une retraite dorée sous le dos des deniers publics gabonais.

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Les détournements financiers de Maixent Accrombessi planqués chez sa maîtresse

L’autre information à scandale qu’un proche de la garde républicaine nous a révélé ce mercredi à Libreville est que dans la foulée, se sentant mal au point, Maixent Accrombessi, le très influent DC, homme de main d’Ali Bongo qui gère toutes les régies financières de la myriade d’agences nationales qui ont tous pour local administratif, le palais présidentiel du bord de mer, aurait planqué des valises d’argent qui se chiffre en plusieurs milliards de FCFA. De source proche du palais, bien avant son AVC, le très controversé ’’dircab’’ aurait organisé une hémorragie financière en se servant grassement dans les caisses publiques gabonaises. Il avait pris le soin de créer un trésor public bis où tous les deniers publics furent reversés et gérés par ses soins à sa sauce. Sous l’onction du président sortant qu’il lui a donné les pleins pouvoirs.

Celui que le gotha intellectuel gabonais compare à Grigori Efimovitch Raspoutine, ce personnage débauché, mystique, influent auprès du tsar Nicolas II et de son épouse, et qui a précipité la chute de la dernière famille impériale russe avec l’arrivée au pouvoir des bolchéviques, aurait également pioché dans les colossaux fonds publics alloués pour les intendances de la présidence de la république gabonaise. Mais aussi, dans ceux qui furent prévus pour la campagne présidentielle de son poulain Ali Bongo. Le véritable directeur de campagne d’Ali Bongo a fait montre d’une volubile appétit surdimensionnée dont certains caciques du PDG et mêmes des ministres lui ont toujours reproché durant le septennat qui s’achève.

Selon la même source, la complice de cette basse besogne serait sa maîtresse depuis plus dix ans qu’il a façonné, Nina Alida Abouna, la contestée directrice générale de l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEX). Tout le magot pillé dans les caisses publiques gabonaises par le directeur de cabinet d’Ali Bongo serait planqué à son domicile. Avant son incident de santé, plusieurs riverains proche du quartier de résidence de sa maîtresse aperçurent plusieurs véhicules identifiés comme appartenant au DC transportant plusieurs sacs remplis de cash. D’ailleurs, les dispositifs de sécurité ont été très renforcés dans la villa de sa concubine grâce des systèmes d’alarme et de vidéos de surveillance de dernière génération pour sauvegarder le précieux butin.

Pour le commun des Gabonais, Maixent Accrombessi serait outre le bilan catastrophique de la gouvernance d’Ali Bongo la raison principale du rejet populaire et de la fronde des députés démissionnaires du parti au pouvoir. Pour un député membre du mouvement dissident ’’Héritage et modernité’’ l’influent ’’dircab’’ serait ’’le gourou fétichiste d’Ali Bongo, un illettré débarqué à Libreville dans les valises d’André Mba Obame, tout fraîchement rentré de ses études en France’’. Une légende savamment distillée par le secrétaire général de l’ex-Un lors de ses nombreuses interventions publiques.

Il faut souligner que cet ex agent d’immobilier de nationalité franco-béninoise s’est incontestablement imposé comme la clé du pouvoir présidentiel du président sortant. Son omnipotence dans les arcanes du pouvoir, son goût pour les mannes fétichistes, des marabouts sorciers du vaudou, des affaires louches, son imposant enrichissement spontané ont fait de lui l’homme à battre de l’ancienne oligarchie d’Omar Bongo muée en farouches opposants du régime Bongo-PDG.

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