Colère à N’tchengué : Les habitants réclament le rétablissement de l’eau et de l’électricité
Mouvement d’humeur des habitants de N’tchengué Village dans le département de Bendjé. Ces derniers ont barricadé mardi l’entrée principale conduisant au site de Dixstone, filiale de Perenco, pour réclamer le rétablissement de l’eau, de l’électricité et l’emploi des jeunes.
Le 14 mai, les populations de N’tchengué Village sont montées en pression pour réclamer de la société Dixstone une meilleure considération en rétablissant l’électricité et l’eau dans les ménages coupés depuis plusieurs jours. Elles exigent également de la filiale de Perenco Gabon une révision en ce qui concerne l’employabilité des jeunes dans cette partie du département de Bendjé, conformément aux exigences du Comité pour la transition et la restauration des institutions qui veut que les entreprises garantissent le travail aux Gabonais.
D’autres riverains en colère
Aussi, dans leur mouvement d’humeur, les populations ont demandé principalement le strict respect de la convention de 1968. « Nous, les populations, réclamons le respect de la convention de 1968, qui est aujourd’hui violée par la société Dixstone. Dans cette convention, il est indiqué la fourniture de l’eau et de l’électricité aux populations ainsi que l’emploi des jeunes », a indiqué à Info241 le représentant des populations, le révérend apôtre Sylvain Koumba.
Cette montée d’adrénaline des populations de N’tchengué Village est consécutive à la coupure subite d’eau et d’électricité, ce qui a amené les populations à ériger des barricades afin de se faire mieux entendre auprès de l’entreprise susmentionnée. Sur la base d’un arrangement, il était dit que les populations lèvent le barrage partiellement, avec un préalable sanctionnant la fourniture en eau et en électricité. Rien de tout cela n’a été clairement respecté, d’où la colère des villageois.
Une vue des lieux
« Des dernières nouvelles, il est dit que c’est le directeur général qui est à l’origine de la suspension de l’eau et de l’électricité », précise Sylvain Koumba. Cette coupure d’électricité, qui date de plusieurs semaines, endommageant plusieurs appareils électroménagers des riverains, a créé l’ire des grévistes. « Là, nous sommes en train de vider les congélateurs qui n’ont plus de courant depuis une semaine, on a perdu des vivres, des micro-ondes, des postes téléviseurs et même des machines à laver. Et tout ça, c’est à cause de la mauvaise gestion de l’entreprise qui ne fait pas les choses normalement », informe le révérend apôtre Sylvain Koumba.
Ils invitent les responsables de la province à prendre ce problème à bras-le-corps, pour un retour à la sérénité et un apaisement des affaires. « Les populations sont lésées car dans cette entreprise qui a plus de 300 agents, aucun du village n’est aujourd’hui employé après toutes ces années. Pour les hommes, nous sommes réduits à être employés comme HTM, et les femmes à être des dames de ménage, malgré le niveau intellectuel de chacun. On ne va plus accepter ça », promet-il.
Une banderole de revendications
Cette convention stipule en effet que « la société qui s’est installée, délocalisant les habitants du village, est censée fournir en eau et en électricité de manière permanente aux ménages ». Pour l’heure, les populations refusent catégoriquement de traiter avec l’entreprise GSMP « parce que quand ils sont supposés prendre les jeunes pour travailler, ils vont fouiller dans leurs familles à Port-Gentil. Quand ils donnent le travail aux jeunes du village, ce sont des contrats d’une ou deux semaines, et là tu dois encore attendre deux mois pour percevoir 50 000 FCFA. Mieux, quand tu touches 200 000 FCFA, eux touchent de toi auprès de Perenco des millions. Voyou ! », crie un habitant en colère qui a promis de ne rien lâcher.
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