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Contre-offensive

La direction provisoire du PDG déjà contestée en justice par un ancien ministre d’Ali Bongo !

La direction provisoire du PDG déjà contestée en justice par un ancien ministre d’Ali Bongo !
La direction provisoire du PDG déjà contestée en justice par un ancien ministre d’Ali Bongo ! © 2024 D.R./Info241

Alors que l’on croyait le calme revenu au sein de la grande famille du Parti démocratique gabonais (PDG, renversé le 30 août) après la nomination d’une direction provisoire jeudi, il n’en est rien. Sitôt les 4 vice-présidents et 4 secrétaires généraux connus, voilà que ceux-ci sont attaqués devant la justice. Ce, à la faveur d’une requête introduite vendredi au parquet de Libreville par un membre du bureau politique : Francis Nkea Ndzigué. L’avocat et ancien ministre dénonce la violation des statuts dans la désignation de ces 8 nouveaux maîtres de l’ex-parti unique.

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Paul Biyoghe Mba et les siens nommés à la tête du PDG hors de tout congrès ont déjà du pain sur la planche. À peine investis nouveaux dirigeants provisoire après avoir obtenu la destitution volontaire d’Ali Bongo, les hauts cadres du parti fondé par Omar Bongo ont désigné, visiblement hors de tout cadre règlementaire, les nouveaux dirigeants de cette formation politique. Une décision que dénonce Francis Nkea Ndzigué.

Vives contestations

Moins de 24 heures après la mise en place de cette nouvelle équipe provisoire, l’ancien ministre de la lutte contre la Corruption, qui se vante d’être l’un des principaux rédacteurs des statuts du PDG, conteste le nouvel organigramme annoncé le 7 mars. Dans sa requête, il rappelle que, selon l’article 32 des statuts de ce parti, seul le congrès a la capacité d’élire les membres du secrétariat exécutif qui ont été désigné jeudi au terme d’une réunion de crise.

Une vue du nouveau directoire du PDG

Exceptionnellement, selon l’alinéa 2 de l’article 72 des statuts, ‘le Président peut, dans l’intervalle des réunions du Congrès, procéder aux réajustements des instances mises en place par le Congrès’”, fait-il remarquer dans sa contre-offensive. Avant d’objecter : “Or, étant destitué de sa fonction de Président du Parti, le Distingué Camarade Ali BONGO ONDIMBA n’a pu logiquement procéder à de tels réajustements”.

Querelles de cadres

Et l’avocat-militant et cadre de pointer : “On ne sait donc pas sur quelle base juridique ce nouvel organigramme a pu être conçu, ainsi que les décisions subséquentes”. D’où sa saisine pour solliciter “l’annulation de la décision du 7 mars 2024, laquelle participe à la violation des statuts du PDG et nuit gravement à mes intérêts en tant que militant”. Pour ce Pédégiste, ce “nouvel organigramme risque de compromettre profondément l’organisation et le fonctionnement du Parti”.

Aussi propose-t-il à la juridiction de céans “avant-dire-droit, de la suspendre immédiatement avant toute décision sur le fond du litige”. Une suspension de ces nominations qui viendrait clairement compromettre le renouveau auquel souhaite parvenir l’ancien parti présidentiel dans sa volonté de prendre part au Dialogue national d’avril. Un déchirement de militants que devra désormais arbitrer la justice gabonaise face à la violation alléguée des articles 32 et 72 des statuts du PDG.

@info241.com
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