Conversation supposée entre ABC et A2O : le parquet de Libreville promet des suites judiciaires

Alors qu’Alternance 2023 invitait lundi le parquet de Libreville à ouvrir une enquête contre la direction générale de Gabon 1ère pour avoir diffusé l’audio controversé entre deux opposant à Ali Bongo, André Patrick Roponat a saisi la balle au bond. Mais pas pour diffamation contre la chaine publique mais sur la teneur de leurs propos qu’il a jugée comme portant atteinte à la sureté de l’Etat. Il a promis hier l’ouverture d’une enquête judiciaire.

La courte déclaration du procureur de Libreville

« Depuis 24h, un enregistrement audio circule avec insistance sur les réseaux sociaux au Gabon », a insisté d’entrée le maître des poursuites. Alors que sur la toile ne circule qu’un bout de l’enregistrement de 5 à 6 minutes, André Patrick Roponat a révélé que celui-ci avait finalement une durée d’une vingtaine de minutes. Non sans d’indiquer que cet audio aurait provoqué « une vive émotion en raison de son contenu choquant à plus d’un égard ».

Pour lui, les deux rivaux du pouvoir d’Ali Bongo « auraient tenu à plusieurs reprises des propos particulièrement graves qui laissent présager une atteinte à la sureté de l’Etat ». Ne laissant presque aucun doute sur l’orientation que devrait prendre cette enquête ouverte par ses soins. Sera-t-elle finalement à charge contre les opposants du président sortant ou pour faire la lumière sur la véracité de cet enregistrement pirate ? Réponse dans les prochains jours.