Élève agressée puis exclue : l’Éducation nationale vole au secours d’une sanction « impartiale »

Au cœur d’une vive controverse après l’exclusion définitive d’Anna-Gwenaëlle Mouwoyi Bifaghou, élève de l’Institution Immaculée Conception de Libreville, le ministère de l’Éducation nationale a brisé le silence. Dans un communiqué publié ce mardi 24 juin, il soutient fermement la décision prise par la direction de l’établissement catholique, affirmant qu’aucune injustice n’a été commise et que la procédure disciplinaire a été menée dans « la plus grande impartialité ».

La sanction, prononcée à l’issue d’un conseil de discipline, a provoqué une onde de choc sur les réseaux sociaux, où la jeune fille a été largement présentée comme victime d’une agression filmée, et dont les images ont suscité l’émoi. Pourtant, la direction de l’établissement et le ministère affirment que la décision d’exclusion n’a pas été motivée par cette seule séquence virale, mais repose sur une évaluation plus large du comportement de l’élève.
Le dossier de l’élève
Selon le ministère dirigé par Camélia Ntoutoume Leclercq, l’élève concernée aurait été « l’instigatrice principale de l’incident » ayant conduit à l’altercation. Des témoignages recueillis auprès du personnel éducatif décrivent une élève adoptant « un comportement provocateur et manipulateur », avec plusieurs antécédents disciplinaires. L’altercation filmée ne serait donc pas un acte isolé, mais l’aboutissement d’un « schéma comportemental problématique récurrent ».
Le ministère indique également qu’une exclusion temporaire avait déjà été décidée auparavant, et dûment notifiée aux parents par écrit via le cahier de liaison. Il précise que la procédure ayant conduit à l’exclusion définitive a respecté les règles en vigueur, et que le conseil de discipline a agi « en toute souveraineté », sans subir de pression extérieure. « Aucune impunité ni injustice n’a entaché le traitement de cette affaire », insiste le communiqué.
Face à l’indignation populaire, les autorités éducatives appellent à ne pas instrumentaliser le cas de l’élève exclue, réaffirmant leur engagement contre toutes les formes de violence en milieu scolaire, mais aussi contre toute forme de victimisation injustifiée. « L’éducation ne saurait être instrumentalisée à des fins de victimisation injustifiée », conclut le ministère.
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