Cambriolage manqué

Oyem : Un jeune gabonais perd deux de ses doigts pour avoir tenté de cambrioler un enseignant

Oyem : Un jeune gabonais perd deux de ses doigts pour avoir tenté de cambrioler un enseignant
Oyem : Un jeune gabonais perd deux de ses doigts pour avoir tenté de cambrioler un enseignant © 2025 D.R./Info241

L’affaire pourrait se retourner contre le maitre des lieux, un peu trop revanchard. Jean-Guy Ndong Ondo, un cambrioleur présumé, ne retrouvera jamais l’usage complet de sa main droite. Ce jeune gabonais a eu l’index et le majeur tranchés le 30 novembre dernier à Oyem (Woleu-Ntem, nord du Gabon), après avoir tenté de cambrioler le domicile d’un enseignant d’un collège privé, ont rapporté ce jeudi nos confrères de L’Union. Il aurait été surpris à l’intérieur de la maison, en plein jour, aux environs de 13 heures.

Moov Africa

-

Un cambriolage raté

Pris en flagrant délit par le propriétaire des lieux, le jeune homme aurait alors brandi une machette bien affûtée pour tenter de l’agresser. L’enseignant serait parvenu à le maîtriser au terme d’une brève altercation. C’est à ce moment que la scène bascule : au lieu d’attendre l’arrivée des forces de l’ordre, le maître des lieux se serait emparé de la même machette pour couper l’index et le majeur de la main droite du voleur présumé, en guise de punition.

La prison d’Oyem où séjourne depuis sa sortie de l’hôpital le cambrioleur amateur

Transporté en urgence au centre hospitalier régional d’Oyem, Jean-Guy Ndong Ondo n’y a passé que peu de temps avant d’être remis à la gendarmerie. Présenté ensuite au parquet de la République, il a été placé sous mandat de dépôt et écroué à la prison dite du Peloton, malgré des blessures encore récentes. Il devra répondre de la tentative de cambriolage et de l’agression à l’arme blanche contre l’enseignant.

Le cambriolé justicier

Mais si le jeune homme paie lourdement le prix de sa virée délictueuse, l’affaire pourrait aussi rattraper son « bourreau ». En droit, la légitime défense ne couvre pas une mutilation infligée à froid à un individu déjà maîtrisé. Quel que soit le degré de colère ou de peur, nul n’a le droit de se faire justice soi-même ni de se substituer à l’État pour châtier un suspect. L’enseignant pourrait donc être amené à s’expliquer à son tour devant les autorités judiciaires.

Ce cas extrême, où un présumé voleur perd deux doigts avant même son procès, pose une double question : celle de l’augmentation des actes de délinquance dans certaines villes de l’intérieur, mais aussi celle de la tentation de la vengeance privée. À Oyem comme ailleurs, la justice gabonaise rappelle que c’est au tribunal, et non à la machette, de dire la sanction.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.


-

Commenter l'article