Rappatriement

Racisme d’Etat en Tunisie : 48 étudiants gabonais craignant pour leur vie, regagnent Libreville

Racisme d’Etat en Tunisie : 48 étudiants gabonais craignant pour leur vie, regagnent Libreville
Racisme d’Etat en Tunisie : 48 étudiants gabonais craignant pour leur vie, regagnent Libreville © 2023 D.R./Info241

La décision a été difficile à prendre pour beaucoup d’entre eux, mais près d’une cinquantaine de gabonais établis en Tunisie ont regagné ce mercredi Libreville. Candidats à un départ volontaire mis en place par les autorités consulaires gabonaises, ces étudiants dont plusieurs étaient en première année d’université ont dû renoncer à leur présence dans ce pays face à la psychose anti-Noirs créée par le président Kaïs Saïed lui-même.

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La Tunisie c’est fini pour plusieurs gabonais. Face à la montée du racisme entretenu au sommet de l’Etat de ce pays par le président, l’ambassade du Gabon en Tunisie a mis en place un appel au retour volontaire au Gabon. Un appel saisi par une cinquantaine d’étudiants qui ont regagné Libreville ce mercredi au petit matin à 2h à bord d’un vol Royal Maroc qui a duré 13h au lieu des 7h prévues.

L’annonce du vol de rapatriement de gabonais

"Nous avons quitté la Tunisie à 13 heures pour nous rendre à Casablanca au Maroc", a relaté l’un des étudiants rapatriés. Avant d’ajouter : "De là, nous devions changer d’avion, mais finalement nous avons poursuivi notre voyage avec le même Boeing. À notre grande surprise, alors qu’on pensait atterrir à Libreville, c’est en Guinée que, dans un premier temps, l’avion a atterri sans aucune explication. Notre vol devrait durer 7 heures, au final nous avons mis près de 13 heures".

"Je voulais rester pour mes études, mais la psychose créée par les autorités de ce pays ne nous a pas laissé le choix. J’étais inscrit en sciences de gestion, aujourd’hui je ne sais pas quelle sera la suite", a confié un autre à nos confrères de l’Union. C’est un véritable saut dans l’inconnu qui attendent ces étudiants rapatriés dans un Gabon où faire des études supérieures est loin d’être un long fleuve tranquille avec le dérèglement du calendrier académique depuis plusieurs années.

Une crise raciste née après les propos controversés le 21 février dernier du président tunisien. Dans une déclaration Kaïs Saïed appelait à l’arrêt des « hordes de migrants clandestins » subsahariens évoquant même la thèse d’un remplacement de la population. Des propos suivis d’une série de rafles policières qui ont créé la psychose auprès des étrangers noirs installés dans le pays. Leur pays ont préféré rapatrier leurs ressortissants face à une "crise identitaire", notamment déplorée par l’ambassade gabonaise dans ce pays.

@info241.com
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