Train de vie

Procès Bongo : Sylvia Bongo brûlait pas moins de 2 milliards par mois pour ses dépenses de luxe

Procès Bongo : Sylvia Bongo brûlait pas moins de 2 milliards par mois pour ses dépenses de luxe
Procès Bongo : Sylvia Bongo brûlait pas moins de 2 milliards par mois pour ses dépenses de luxe © 2025 D.R./Info241

Au second jour de leur procès ce mardi, l’on comprend mieux pourquoi les Bongo Valentin ont tenté d’empêcher par tous les moyens le tenue de leur procès. Devant la barre, Kim Oun, ex-garde du corps et proche collaborateur de l’ex-première dame Sylvia Bongo Valentin, a livré un témoignage détonnant sur les dépenses faramineuses de celle qui fut l’une des femmes les plus puissantes du Gabon. Selon lui, Sylvia Bongo aurait perçu chaque mois une enveloppe personnelle de 2 milliards de FCFA, somme destinée à financer un train de vie d’un luxe indécent.

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Ces fonds, versés avec la complicité présumée de son fils Noureddin Bongo Valentin, servaient à entretenir un univers de privilèges : bijoux en pierres précieuses, vêtements de haute couture, cosmétiques rares, voyages privés et résidences somptueuses. Sur quatorze années, la facture globale s’élèverait à plus de 336 milliards de FCFA, soit l’équivalent du budget annuel cumulé de plusieurs ministères sociaux. Un gouffre financier qui, selon les enquêteurs, s’inscrivait dans un système opaque où les finances publiques étaient gérées comme une caisse personnelle.

Campagne hors du temps et objets de luxe

Le même témoin a également évoqué un budget de 80 milliards de FCFA alloué à la campagne présidentielle de 2023 d’Ali Bongo, orchestrée par Noureddin Bongo, confirmant l’ampleur du réseau financier familial. Kim Oun, recruté en 2009 avec un salaire de 2,2 millions de FCFA, a affirmé avoir reçu des bonus mensuels de 10 millions de FCFA, directement versés par le fils de l’ex-président. Ces largesses illustraient la générosité sélective du clan envers ses fidèles, dans un système où la loyauté se monnayait à coups de millions.

Le témoin lors de sa déposition à la barre

Plus choquant encore, Sylvia Bongo et son fils disposaient, selon le témoin, de deux avions privés loués à l’État gabonais, dans un pays pourtant dépourvu de compagnie aérienne nationale. Ces appareils auraient été utilisés pour leurs déplacements personnels et le transport de fonds, confirmant l’existence d’un luxe institutionnalisé, financé en grande partie par l’argent public.

Des révélations sans appel

Ces révélations expliqueraient pourquoi la famille Bongo aurait cherché à éviter la tenue du procès. Les montants évoqués sont tels qu’ils dépassent l’entendement, exposant au grand jour un mode de vie déconnecté des réalités du pays, où la majorité des citoyens peinent à joindre les deux bouts.

À Libreville, le choc est immense. Pour beaucoup, ces confessions viennent confirmer l’ampleur du système de prédation mis en place au sommet de l’État. En brûlant des milliards chaque mois pour ses caprices de luxe, Sylvia Bongo Valentin incarne désormais, pour l’opinion, l’image d’une époque révolue où l’argent du peuple servait à entretenir le faste d’une dynastie coupée du réel.

@info241.com
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