Ses idées rejetées, Bilie-By-Nze craque et démissionne de la vice-présidence du PDG
Alain-Claude Bilie-By-Nze se retrouve isolé au sein du directoire provisoire de l’ancien parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG), renversé le 30 août 2023. Malgré ses tentatives pour défendre ses idées « rebelles », l’ancien Premier ministre déchu s’est retrouvé en minorité. Cette situation l’a contraint à démissionner de son poste de second vice-président du parti ce jeudi.
Pensant pouvoir certainement influencer la direction du parti avec la mise en place du directoire provisoire après la destitution « volontaire » d’Ali Bongo de la présidence du parti, Bilie-By-Nze a rapidement réalisé qu’il était désormais marginalisé. Après seulement moins d’un mois, il a finalement renoncé à son poste de haut responsable au sein de cette formation politique en déclin.
Le démissionnaire (droite) a envoyé sa lettre hier à Paul Biyoghe Mba, 1er vice-président du PDG
Dans sa lettre de démission consultée par Jeune Afrique, Bilie-By-Nze critique l’alignement du directoire sur les positions des autorités de la transition qui l’ont arraché le pouvoir. Il s’oppose notamment au soutien aveugle du PDG à toutes les initiatives du président de la transition, Brice Oligui Nguema, une posture qu’il juge inconvenante.
C’est cette « rupture de confiance » avec ses collègues l’a conduit à quitter le directoire provisoire du PDG. Il réclame également la vérité sur les événements post-électoraux controversés impliquant son ancien patron, Ali Bongo, suggérant que certains hauts dirigeants de la transition pourraient être impliqués. Cependant, ses idées semblent avoir peu d’influence au sein du directoire du PDG.
Malgré sa démission de son poste de vice-président, Bilie-By-Nze reste membre du parti. De plus, sa convocation par la justice dans l’affaire de la radiation de la mère d’Ali Bongo, Patience Dabany, soulève des questions sur ses intentions. La suite de cette saga politique s’annonce mouvementée.
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