Clicky


Contre-attaque

Suivi de la Concertation politique de février : Acculé, Bilie By Nzé se défausse sur l’opposition

Suivi de la Concertation politique de février : Acculé, Bilie By Nzé se défausse sur l’opposition
Suivi de la Concertation politique de février : Acculé, Bilie By Nzé se défausse sur l’opposition © 2023 D.R./Info241

Alors que l’opposition gabonaise ayant pris part à la Concertation politique de février accusait jeudi, la majorité de mauvaise foi dans la mise en œuvre des travaux du comité de suivi, il ne serait rien. Moins de 24h après la sortie du vice-président de l’opposition Séraphin Akure Davain qui en appelait même à l’arbitrage d’Ali Bongo, Alain Claude Bilie By Nzé a, en sa qualité de président du comité de suivi, rejeté la faute sur les plaignants.

Moov Africa

Qui de la majorité et de l’opposition bloque l’application et la mise en œuvres des autres décisions issues de la Concertation politique qui s’est tenue du 13 au 23 février dernier ? Les deux camps s’accusent mutuellement de mauvaise foi dans la prise en compte des autres points restés en suspens de cette messe politique de 10 jours convoquée sous l’égide d’Ali Bongo pour des élections apaisées.

Tout est parti de la sortie ce jeudi au cours d’une conférence de presse des partis de l’opposition emmenés par Séraphin Akuré Davain. Ils ont dénoncé les récentes modifications non consensuelles du Code électoral par le Centre gabonais des élections et le gouvernement. Le tout au grand dam de l’opposition pourtant parti prenante. Tout comme l’absence de réunions du comité de suivi ces dernières semaines.

Des griefs qui ont poussé hier Alain Claude Bilie By Nzé à réagir. Dans un communiqué de presse, le président du comité de suivi a indiqué que les mesures d’apaisement et du statut de l’opposition étaient toujours en suspens par la faute de la même opposition. « Si les réunions ne se sont pas poursuivies, c’est parce que l’Opposition n’a pas fourni la liste des compatriotes considérés comme exilés et qui souhaitaient rentrer au Gabon avec des garanties sur leur sécurité d’une part », se défend Bilie By Nzé.

« Et d’autre part, [l’opposition] n’a pas produit les preuves de ce que le projet de texte portant statut de l’Opposition et transmis à la Majorité était bien l’émanation de tous les partis politiques de l’opposition et qu’il en exprimait la volonté », tranche le communiqué. En clair, la majorité demande à l’opposition de se concerter sur le statut de l’opposition et de lui fournir la liste des exilés craignant leur retour au Gabon. Accusé également sur l’absence de réunion du comité de suivi, Bilie-By-Nzé botte là encore en touche.

« Il convient de souligner qu’à aucun moment l’Opposition n’a sollicité la tenue de réunions du Comité de suivi si tant est qu’elle a considéré que certaines décisions n’étaient pas conformes au consensus issu de la Concertation Politique », plaide le président du comité de suivi. « En ce qui concerne la révision constitutionnelle et les modifications de la loi portant Code électoral, le Comité Paritaire de suivi en sa séance du 27 avril 2023, a salué et pris acte du processus d’adoption des textes engagés par le Gouvernement, eu égard à leur conformité avec les recommandations consensuelles issues de la concertation politique », poursuit le texte.

Concernant les modifications controversées du Code électoral non consensuelles, Bilie-By-Nzé souligne que les « adaptations proposées par le Centre Gabonais des Élections (CGE), notamment la suppression de l’enveloppe accolée et l’adoption du bulletin unique, celles-ci, tout en relevant de ses compétences, restent motivées par les exigences d’une meilleure organisation et administration du scrutin ». Avant de finir par s’indigner « face aux propos tenus par les représentants de l’Opposition et qui plus est, portent la signature du rapporteur du Comité ».

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article