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Esther Miracle : la DTPPG réclame la démission immédiate de tout le gouvernement !

Esther Miracle : la DTPPG réclame la démission immédiate de tout le gouvernement !
Esther Miracle : la DTPPG réclame la démission immédiate de tout le gouvernement ! © 2023 D.R./Info241

La Dynamique de la transition politique et pacifique au gabon (DTPPG) a tenu une conférence de presse ce jeudi à Libreville. Par la voix de son président, Laurent Angue Mezui par ailleurs président du Rassemblement pour le Gabon (RPG), ce groupement politique a tenu à commenter les dernières évolutions de l’actualité sociopolitique du Gabon. En bonne place dans ce tour d’horizon, la question de la transition politique qu’ils appellent de tous leurs vœux et le naufrage du ferry Esther miracle survenu le 9 mars dernier.

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C’est ce jeudi en fin de matinée que s’est tenue, au siège du RPG sis au quartier Petit-Paris dans le 3e arrondissement de Libreville cette conférence de presse. Dès son entame, Laurent Angue Mezui qui préside aux destinées de ce groupement politique, a demandé une minute de silence en mémoire des disparus du naufrage du 9 mars dernier qui a coûté la vie à une trentaine de ses passagers à ce jour, selon le bilan officiel. Au nom de son parti, le RPG, il adressé ses condoléances aux familles de toutes ces victimes. Ces mêmes condoléances ont été étendues à la famille de Jeannah Dannys Dinabongho Ibouanga, la jeune étudiante de 17 ans récemment violée avant d’être tuée aux alentours de l’université de Karabük où elle étudiait le génie mécanique.

Laurent Angue Mezui au cours de cette conférence de presse

Abordant proprement dit le premier point à l’ordre du jour de sa sortie médiatique, Laurent Angue Mezui a pointé un doigt accusateur sur le pouvoir central qui, selon lui, a une fois de plus «  mis à nu tous les dysfonctionnements de notre administration, gangrénée par une corruption endémique, où les copains et camarades complotent tous les jours contre la République  », a-t-il martelé. Pour le leader du RPG, le naufrage de l’Esther miracle s’ajoute à d’autres crises qui secouent le Gabon depuis des années.

Au nombre desquelles, il cite : « le chômage des jeunes, l’insécurité et la violence dans nos villages, l’absence d’eau potable dans nos villes et villages, l’absence des routes praticables partout, les grèves dans divers secteurs d’activité, la vie chère et la baisse du pouvoir d’achat, la fermeture de la poste, etc… », a dit Laurent Angue Mezui. Avant d’ajouter : « A cette litanie, on peut ajouter la catastrophe ferroviaire du 23 décembre 2022 ainsi que les accidents routiers provoqués régulièrement par des poids lourds aux heures interdites de circulation ».

Toutes choses qui ont fait dire au membre de la coalition de partis politiques dénommée PG41 que « c’est tout notre système de transport qui est hors-jeu  » ! Particulièrement offensif vis-à-vis du Parti démocratique gabonais (PDG au pouvoir), le principal orateur du jour a vivement regretté que l’actuel exécutif veuille continuer « à nous vendre du vent en nous détournant de l’essentiel ». Alors que, « le mariage contracté depuis 55 ans n’a accouché que mensonges, corruption généralisée, détournements des deniers publics, crimes rituels, arrestations arbitraires des compatriotes, violation des droits, chômage des jeunes, etc  », a-t-il fait constater.

Seul satisfecit au tableau de cette sortie complètement à charge, la récolte de 178 928 signatures enregistrées depuis le lancement par la DTPPG d’une pétition qui vise l’instauration d’une transition politique pacifique au Gabon avant la tenue d’un quelconque scrutin. S’appuyant sur les chiffres officiels qui auront porté Ali Bongo au pouvoir en 2016 avec 177 722 voix exprimées, Laurent Angue Mezui pense que le pouvoir actuel de Libreville devrait prendre « très au sérieux  » cette pétition de gabonais qui ne souhaitent plus repartir aux élections dans les conditions antérieures qui sont chaque fois sources de lendemains électoraux tumultueux. A propos, le président du RPG a pris la presse à témoin pour constater et s’interroger avec lui sur le curieux calme qui entoure la préparation supposée d’une élection aussi capitale, alors que celle-ci est censée se tenir dans cinq mois.

D’autres questions relatives à la vie chère et aux résolutions de la récente Concertation politique, entre autres, ont agrémenté cet échange entre Laurent Angue Mezui et la presse. Ainsi, sur la lutte contre la vie chère par exemple, le président du RPG a dit ne rien attendre des « mesurettes spontanées » annoncées mardi par Yves Fernand Mamfoumbi le porte-parole du gouvernement. Pour lui, elles seront sans conséquence à moyen et long terme. Celles-ci qui vont se dérouler en deux assises distinctes ne reposent sur aucune logique économique, a-t-il dit. « Plutôt que d’obtenir seulement la démission du Ministre des transports et de suspendre certains hauts cadres de cette administration, la DTPPG pense que c’est tout le gouvernement qui doit immédiatement rendre son tablier », a-t-il plaidé.

Quant aux résolutions de la Concertation politique à laquelle le RPG a pris part, le patron du RPG considère qu’elles sont des avancées politiques âprement obtenues. Répondant aux accusations de collusion portées contre eux par l’autre faction de l’opposition dont le le président du Parti social-démocrate (PSD) de Pierre Claver Maganga Moussavou, absente à ces pourparlers qui se sont tenues à Libreville du 10 au 23 février dernier, Angue Mezui, le ton haut, a dit ne pas vouloir faire comme cet homme qui se met à la poursuite d’un malade mental après que ce dernier ait ramassé ses vêtements sur la berge d’un marigot au moment de sa baignade.

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