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Incompréhension

Législatives 2023 : Rejet de la candidature de l’abbé Jean Bernard Asseko, une décision incongrue de plus !

Législatives 2023 : Rejet de la candidature de l’abbé Jean Bernard Asseko, une décision incongrue de plus !
Législatives 2023 : Rejet de la candidature de l’abbé Jean Bernard Asseko, une décision incongrue de plus ! © 2023 D.R./Info241

Le rejet de la candidature d’un homme de dieu, l’abbé Jean Bernard Asseko Mvé, aux législatives du 26 août au 4e siège du département du Ntem (Woleu-Ntem, nord du Gabon) continue de faire réagir. Le citoyen Yvan Nzé revient sur cette décision controversée du président du Centre gabonais des élections (CGE), Michel Stéphane Bonda, fondée sur la séparation entre l’église catholique et l’Etat. Lecture.

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Les arguments du CGE ayant concouru au rejet de la candidature de l’abbé

Le système démocratique repose sur le principe fondamental de l’égalité des chances pour tous les citoyens de se présenter aux élections. Cependant, la récente décision du Centre gabonais des élections (CGE) de rejeter la candidature de l’abbé Jean Bernard Asseko à la députation, en invoquant la loi française de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État, suscite un profond étonnement et soulève des interrogations sur son fondement et sa cohérence. 

Un rejet injustifié

Le rejet de la candidature de l’abbé Jean Bernard ASSEKO sur la base de la loi française de 1905 soulève des interrogations légitimes quant à sa pertinence dans le contexte gabonais. Cette loi a été adoptée en France pour garantir la séparation entre l’Église et l’État, mais elle est spécifique à la France et ne devrait pas être invoquée comme référence pour les élections dans d’autres pays, en particulier dans le cas du Gabon, qui possède sa propre constitution et ses lois électorales. De plus cette loi ne retire aucun droit aux hommes et femmes d’Eglise, elle vise uniquement à garantir la laïcité de l’Etat.

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La décision du CGE semble ainsi inappropriée et injustifiée, car elle ne tient pas compte du contexte politique et juridique spécifique au Gabon. Elle risque de créer un précédent dangereux en utilisant des normes étrangères pour évaluer la validité des candidatures locales, sapant ainsi la souveraineté et l’autonomie du pays dans le processus électoral.

Précédents électoraux en France et au Gabon

La contradiction apparente dans la décision du CGE est d’autant plus flagrante lorsqu’on examine les précédents électoraux en France et au Gabon. En France, l’abbé Pierre, une figure religieuse éminente, a été élu député pendant plus de dix ans sans que la loi de 1905 ne pose problème. Cela démontre clairement qu’un engagement religieux passé ne devrait pas automatiquement disqualifier un individu pour une fonction politique en France.

Le candidat recalé

De même, au Gabon, Marc Antoine NGUEYE, un prélat, a été élu conseiller municipal et a assumé des fonctions de maire dans la ville Owendo. Pire le même CGE a validé la candidature à la présidentielle de l’évêque Mike JOCKTANE. Ou la loi de 1905 ne concerne que les prêtres catholiques au Gabon ? Le Gabon, en tant que pays souverain, a le droit de choisir ses dirigeants parmi l’ensemble de ses citoyens, indépendamment de leur passé professionnel ou religieux, tant que les critères légaux sont respectés.

En utilisant la loi française de 1905 comme justification pour rejeter la candidature de Jean Bernard ASSEKO, le Conseil Gabonais des Élections, étale au grand jour son incompétence et sa partialité. On a l’impression depuis le début du processus électoral, que le PDG dont monsieur Bonda était membre du bureau politique six mois avant son parachutage à la présidence du CGE, cherche à prouver que le Gabon est une kakistocratie.

« La bêtise insiste toujours » - Albert Camus

La décision du Conseil Gabonais des Élections de rejeter la candidature de Jean Bernard ASSEKO au nom de la loi française de 1905 est une mesure déconcertante qui remet en question l’intégrité du système démocratique gabonais. En invoquant une loi étrangère qui n’a pas de pertinence juridique dans le contexte gabonais, le Conseil ouvre la porte à l’ingérence politique et met en danger la souveraineté du pays.

Il est essentiel de préserver les principes démocratiques fondamentaux et de respecter la constitution gabonaise lors des élections pour éviter que ses élections ne dégénèrent. En garantissant l’égalité des chances pour tous les citoyens d’exercer leur droit de se présenter aux élections, le Gabon peut continuer à renforcer son système démocratique et à bâtir un avenir politique stable et prospère pour tous ses citoyens.

Yvan NZE 
 

@info241.com
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