Transparence

Permis miniers : Le Gabon veut remettre de l’ordre face à des opérateurs étrangers peu scrupuleux

Permis miniers : Le Gabon veut remettre de l’ordre face à des opérateurs étrangers peu scrupuleux
Permis miniers : Le Gabon veut remettre de l’ordre face à des opérateurs étrangers peu scrupuleux © 2025 D.R./Info241

Le ministère gabonais des Mines a réagi vivement, ce lundi 1er septembre, aux accusations relayées dans la presse sur une supposée gestion opaque du secteur minier de l’administration Oligui Nguema. Dans un communiqué ferme parvenu ce mardi à la rédaction d’Info241, les autorités gabonaises ont dénoncé une « campagne de dénigrement » visant à jeter le discrédit sur leurs efforts de refondation et de transparence.

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« Ces insinuations, qui relèvent souvent d’approximations et de contre-vérités, ne sauraient remettre en cause l’engagement ferme du Gabon à protéger ses ressources et à en faire un véritable levier de développement national », souligne le communiqué. Le texte rappelle que le Gabon demeure un État de droit, attaché au respect strict des lois nationales et des conventions internationales encadrant le secteur des carrières.

Des pratiques opaques héritées du passé

Les autorités reconnaissent néanmoins que, durant de nombreuses années, le pays a été confronté à des pratiques opaques, notamment dans l’attribution de permis miniers. Le communiqué évoque des « accords copains/copains conclus au détriment de la Nation », qui avaient permis à des opérateurs étrangers peu scrupuleux de brader les ressources naturelles du Gabon. Résultat : un manque à gagner pour le Trésor Public et des projets miniers sans réelle retombée économique.

L’exploitation aurifère ici dans l’Ogooué-Lolo

Face à ce constat, le ministère des Mines dit vouloir sonner l’heure du grand nettoyage. « Dans le cadre de la refondation de notre gouvernance, nous examinons chacune de nos opérations de vente ou d’attribution de permis afin d’en garantir la conformité  », affirme le texte. Cette démarche s’inscrit dans la stricte application du Code Minier Gabonais, qui impose la transparence et l’information systématique de l’administration sur chaque opération.

Des priorités claires pour l’avenir

Deux priorités sont désormais fixées : « Préserver la confidentialité et les droits des opérateurs miniers  » d’une part, et surtout « protéger les intérêts supérieurs de la Nation gabonaise et des générations futures  ». Une manière pour les autorités de rassurer les investisseurs sérieux, tout en fermant la porte aux pratiques abusives du passé.

Le communiqué insiste sur la nécessité d’instaurer un climat de confiance et de transparence avec l’ensemble des acteurs du secteur. Pour le gouvernement gabonais, l’exploitation des ressources minières doit « contribuer réellement au développement durable du Gabon et au bien-être de ses populations », et non plus profiter à quelques opérateurs extérieurs au détriment de l’économie nationale.

Le secteur minier, pilier de souveraineté

Dans ce contexte de rupture, le Gabon entend redonner à son secteur minier son rôle stratégique. Longtemps considéré comme une source de rentes captées en dehors du circuit officiel, il doit désormais redevenir un pilier de souveraineté et de prospérité.

En dénonçant publiquement les dérives passées et en affichant une volonté ferme de contrôle, le Gouvernement veut montrer que l’ère des permis miniers frauduleux accordés dans l’opacité est révolue. Le message est clair : les ressources du pays ne seront plus bradées, mais exploitées dans l’intérêt du peuple gabonais.

@info241.com
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