Elections 2025 : Immongault donne moins de 18h aux candidats pour valider leur bulletin de vote !

Le processus électoral au Gabon connaît une nouvelle accélération à quelques semaines des scrutins du 27 septembre et du 11 octobre. Dans un communiqué rendu public ce dimanche après-midi, le ministère de l’Intérieur a fixé un ultimatum aux candidats en lice concernant la validation de leurs Bons à tirer (B.A.T) des bulletins de vote. L’ensemble des candidats des législatives et locales dispose jusqu’à ce lundi 8 septembre à 18 heures pour accomplir cette formalité sur toute l’étendue du territoire national et à l’étranger.

Le communiqué d’ultimatum, signé par Hermann Immongault, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation et président de la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), emploie un ton sans équivoque. « La date limite de validation des B.A.T des spécimens des bulletins de vote est fixée au lundi 8 septembre 2025 à 18 heures sur toute l’étendue du territoire national et à l’étranger. Passé ce délai, aucune validation ne sera prise en compte, sous réserve du délibéré des juridictions compétentes saisies du contentieux des candidatures », peut-on lire dans le communiqué.
Des élections déjà tendues
Cet ultimatum survient dans un contexte électoral tendu et flou né de la flopée de candidatures rejetées par le ministère. Le contentieux lié aux candidatures, marqué par de nombreux rejets et contestations, vient à peine de se clore dans la confusion cette semaine. Plusieurs acteurs politiques avaient dénoncé des « errements administratifs » de la part du ministère de l’Intérieur, estimant que ces manquements risquaient de compromettre la transparence du processus et son son caractère démocratique.
Le communiqué officiel
La fixation d’une date butoir aussi rapprochée renforce une nouvelle fois ces inquiétudes. De nombreux candidats n’ayant toujours pas une visibilité claire sur la validation de leurs candidatures de la part des tribunaux, la précipitation imposée par ce chronogramme pourrait fragiliser davantage la confiance dans le bon déroulement des scrutins.
Rigidité administrative
Pour Hermann Immongault, néanmoins, il s’agit de tenir le cap malgré les retards accumulés en partie du propre fait de ses services. Le ministre, déjà critiqué pour sa gestion peu démocratique du processus et malgré les appels au report de certains leaders politiques, se montre toujours inflexible. En fixant cet ultimatum, il entend visiblement rattraper le temps perdu et accélérer la cadence afin que le matériel électoral soit prêt dans les délais.
À mesure que se rapprochent les élections législatives et locales, l’exigence de validation des bulletins de vote illustre les tensions persistantes autour du calendrier électoral. Entre volonté d’afficher une rigueur administrative et accusations de précipitation, l’Intérieur joue une partie décisive pour garantir la crédibilité d’un scrutin déjà scruté tendu qui n’aurait pas le même gout que la présidentielle du 12 avril, saluée pour son organisation sans faille.
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