Ntoum : Un gabonais de 24 ans perd la vie, poignardé au dos après une bagarre

Décidément, les violences entre jeunes au Gabon n’ont plus aucune limite. Dimanche dernier, jour de la célébration de la Journée de la Libération, une altercation a viré au drame sanglant à Ntoum, à une vingtaine de kilomètres de la capitale gabonaise. Au quartier Nkoltang-Rails, Ulrich Bebouema Djembo, 24 ans, a perdu la vie après avoir reçu un coup de couteau en plein dos.

Selon des sources concordantes, tout serait parti d’une dispute verbale banale entre quatre jeunes du quartier. Les invectives ont rapidement dégénéré en échanges de coups de poing. Dans la confusion, un militaire — présenté comme le frère aîné du principal suspect — aurait tenté de s’interposer. Mais la tension était telle que l’affrontement s’est transformé en bagarre générale.
La prison centrale de Libreville où a été conduit l’auteur présumé des faits
C’est alors que certains protagonistes auraient sorti des couteaux, comme s’ils s’étaient préparés à l’escalade. Pris en chasse lors d’une course-poursuite, Ulrich Bebouema Djembo a été rattrapé près du petit marché de Nkoltang-Rails. C’est là que le suspect principal, Jeefkal Hearly Missolo Missolo, 20 ans, tout juste admis au baccalauréat technologique, lui aurait asséné le coup fatal dans le dos.
Malgré une tentative désespérée de se réfugier dans une habitation voisine, la victime a succombé quelques minutes plus tard à sa blessure, avant même l’arrivée des secours. Le suspect, en fuite, a été arrêté quelques jours plus tard et placé en garde à vue à la brigade spéciale de Nkoltang.
Pour l’heure, l’enquête des Officiers de police judiciaire (OPJ) se concentre sur l’origine exacte de la dispute et sur les responsabilités des différents protagonistes. Mais au-delà des faits, ce meurtre brutal illustre une inquiétante banalisation de la violence au sein de la jeunesse gabonaise, où une querelle de quartier suffit désormais à déclencher un drame irréversible.
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