Gabon : Mort tragique d’un élève de 18 ans après avoir consommé des kobolos à son insu

Un drame secoue la commune de Ngouoni (Haut-Ogooué) après le décès de Samuel Ankama, un élève de 18 ans en classe de 4ᵉ au lycée public Eugène Mikoto. Le jeune garçon est mort dimanche dernier au Centre hospitalier Amissa Bongo de Franceville, deux jours après avoir ingéré une boisson contenant des kobolos, un dérivé du tramadol, lors d’une sortie entre amis. L’incident, survenu dans un cadre apparemment convivial, a plongé toute la communauté scolaire dans la stupeur.


Selon les premiers éléments recueillis par les autorités locales, le drame s’est produit vendredi après les cours. Samuel aurait consommé un verre de jus dans lequel ses camarades auraient introduit des comprimés de kobolos, connus pour leurs effets euphorisants et dangereux. Peu après l’ingestion, le jeune homme aurait ressenti de violents malaises, avant de perdre connaissance. Transporté en urgence à Franceville, il n’a pas survécu malgré les soins prodigués par le personnel médical.
Une enquête ouverte
L’annonce de sa mort a provoqué une vive émotion à Ngouoni, où l’adolescent était décrit comme calme, discipliné et studieux. Ses camarades, ses enseignants et les habitants du quartier évoquent un jeune homme respectueux, sans antécédent de comportement à risque. « Il était toujours souriant, c’est incompréhensible ce qui s’est passé », a confié un professeur du lycée Eugène Mikoto, encore sous le choc.
Face à ce drame, une enquête a été ouverte par les forces de l’ordre afin d’éclaircir les circonstances exactes de la mort de Samuel Ankama. Plusieurs élèves présents lors de la sortie ont déjà été entendus. Les autorités judiciaires cherchent à déterminer si l’empoisonnement était accidentel ou délibéré, et à retracer la provenance des comprimés de kobolos utilisés dans la boisson.
Les dangers des kobolos
Ce tragique événement met une fois de plus en lumière la prolifération inquiétante des substances psychoactives dans les établissements scolaires gabonais. Le kobolo, souvent vendu illégalement pour quelques centaines de francs CFA, circule désormais largement dans certaines localités, au détriment de la santé des jeunes. Les services sanitaires alertent depuis plusieurs mois sur les risques liés à cette drogue détournée de son usage médical.
Les autorités éducatives et sanitaires appellent à une mobilisation nationale contre ce fléau. Des campagnes de sensibilisation devraient être relancées dans les lycées et collèges afin d’informer les élèves sur les dangers du kobolo et d’autres substances illicites. À Ngouoni, la mort de Samuel Ankama résonne comme un appel urgent à la vigilance et à la prévention, dans un pays où la jeunesse reste trop souvent exposée à des menaces silencieuses.
@info241.com
